dimanche, avril 17, 2005

Contre l'interprétation

Je réponds à mes lecteurs fictifs concernant mon manque de volonté de commenter longuement mes citations. Il y a un philosophe quelconque qui a dit un jour qu'une citation se passe souvent de commentaire parce qu'elle est déjà un commentaire en soi. Ce que je cite, je le pense en général, mais pas tout le temps. Il se peut même que je vous trompe en faisant mienne telle ou telle citation. J'ai cité De Quincey parce qu'il dépeint Kant comme un grand homme ayant des petites habitudes et des lubies totalement insignifiantes. J'ai cité Nietzsche parce que je le lisais dans le métro et que je trouvais ses tournures de phrases charmantes. J'ai aimé la citation de Machiavel parce qu'il nous montre que la vulgarité est inséparable de l'activité philosophique. Il m'arrive de commenter parfois mes penchants politiques ( dans le cas de Koestler par exemple). Mais ne me demandez pas de vous étaler à tous les coups mes états d'âmes. Ce blogue est vigoureusement méta-politique : mon objectif n'est pas de m'immiscer dans l'univers de la Doxa comme le fait tant d'autres, mais de partager ma sensibilité esthétique et ce, même si je le fais à un niveau très superficiel. Voilà!